• Travail du dimanche : le Sapin qui cache la forêt

    Travailler le dimanche ? Nein Danke !, réponds en substance Michel Sapin le ministre du Travail. Soit. Mais il faudrait que le ministre sorte… le dimanche pour s’apercevoir que 30% de la population active turbine le dimanche.

    « En 2012, 32 % des actifs tous secteurs confondus travaillent le dimanche occasionnellement ou habituellement. Ils sont 41 % dans le commerce de détail. Parmi les plus concernés il y a notamment les vendeurs du commerce de détail de fleurs et les vendeurs de produits sur éventaires et marchés : plus des trois quarts d'entre eux travaillent le dimanche » : c’est l’INSEE qui l’écrit dans un document intitulé « La situation du commerce en 2012 Rapport établi pour la Commission des Comptes Commerciaux de la Nation ». 

    En 2011, ils étaient 29% d’actifs à travailler le dimanche de manière régulière ou occasionnelle, selon la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, rapport de décembre 2012).

    54% de nons salariés bossent le dimanche

    Boulanger,  médecins, forces de sécurité, services d’urgence, cadres de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, taxis, hôtesses de l’air, stewards, journalistes,… curés etc. : voilà quelques-unes des professions pour qui le travail de dimanche est fréquent.

    En ce qui concerne les non salariés, « en 2011, 1,6 million de non-salariés travaillent le dimanche, soit 54 % des personnes exerçant une activité non salariée. Parmi elles, environ la moitié travaillent de façon habituelle le dimanche (26,7 %) et la moitié de façon occasionnelle (27,6 %) », précise encore la DARES dans son rapport. Elle ajoute : « bien plus répandue que dans le salariat, l’activité dominicale des non salariés n’en est pas moins concentrée : près des deux tiers des non-salariés travaillant habituellement le dimanche exercent dans les secteurs de la boulangerie,de l’agriculture, des hôtels-cafés-restaurants, des loisirs, des transports et du commerce de détail, alors que ces activités n’occupent qu’un tiers de l’ensemble des non salariés ».

    La DARES rappelle que «le travail dominical relève d’une mesure dérogatoire au Code du travail qui vise en particulier à répondre à des besoins essentiels dans les activités de service ou à respecter les impératifs de production de certaines industries. Il concerne donc d’abord les professions qui concourent à la continuité de la vie sociale, à la permanence des services de soins, à la protection et à la sécurité des personnes et des biens. »

     

    Le principe du repos dominical

    Pays sous influence chrétienne, la France a instauré par la loi du 13 juillet 1906, le principe du repos dominical. Le code du travail « interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine ».

    Il stipule que « le repos hebdomadaire a une durée minimale de 24 heures » et que, «dans l'intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche » (article L 3132-3).

    Olivier Jacoulet

     

    Sources : Le Figaro, INSEE, DARES, L’express


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