• Le 44ème président des Etats-Unis a du pain sur la planche, sur tous les fronts: économique, social, politique, militaire, étranger.

    La dette des Etats-Unis approche 10 trillions de dollars. (Un trillion représente le nombre 1018, c'est-à-dire 1 000 000 000 000 000 000, soit un milliard de milliards). Elle a presque doublé en huit ans d'administration Bush. L'an prochain, le déficit budgétaire américain devrait approcher le demi-trillion de dollars. La création d'emplois dans le secteur privé est de 15% inférieure à ce qu'elle était sous le président Clinton. Cinq millions d'américains supplémentaires vivent désormais sous le seuil de pauvreté (seuil en dessous duquel les personnes « manquent des ressources pour satisfaire les besoins fondamentaux pour une vie correcte et n'ont pas assez de revenus pour se nourrir suffisamment et avoir un logement et des vêtements permettant de rester en bonne santé », environ 21 000 dollars pour une famille de quatre personnes par an), portant à quelque 37 millions le nombre d'Américains en dessous du seuil de pauvreté officiel. Un quart des Noirs vivent sous le seuil de pauvreté aux Etats-Unis contre huit pour cent des Blancs. Le nombre d'Américains sans couverture maladie a augmenté de sept millions durant l'administration Bush, portant le nombre total d'Américains sans couverture maladie à plus de 40 millions.

    Guerres et paix

    150 000 soldats américains sont en Irak ; 33 000 en Afghanistan. Restaurer la confiance en l'administration sera une tâche ardue tant le gouvernement de George W. Bush « a manipulé, tyrannisé et menti au peuple américain pour mener la guerre en Irak ». En termes de coûts directs cela signifie que plus de 4000 soldats sont morts, 30 000 blessés, des dizaines de milliers d'Irakiens ont été tués et plus de 500 000 autres, hommes, femmes, enfants, ont été déplacés. « Liberté, opportunités, espoir et paix » sont les mots clefs prononcés par le nouveau président lors de son discours de Chicago le 4 novembre.

    En matière de politique étrangère, l'équipe de Barack Obama devra restaurer le multilatéralisme sur les ruines de l'approche unilatéraliste de son prédécesseur. Il lui faudra fermer la prison de Guantanamo et tenter de faire oublier, si cela est possible, que la torture a été érigée comme un système officiel de lutte contre des « ennemis combattants » par les plus hautes autorités américaines qui, dans le même temps, se permettaient de donner des leçons en matière de droits humains au reste de la planète.

    Au plan de l'environnement, la nouvelle administration s'est déclarée favorable à une réduction de 80% des émissions de carbone américain d'ici à 2050. D'ici 2012, date de la fin de son premier mandat, le président Obama souhaite que 10% de l'électricité produite aux Etats-Unis proviennent d'énergies renouvelables.

    Dans son édition du 13 octobre 2008, le New Yorker écrivait : « Les Etats-Unis ont besoin d'un dirigeant qui soit en phase, naturellement, intellectuellement et émotionnellement  avec la complexité des problèmes de la planète. Ce dirigeant est Barack Obama ».

    Olivier Jacoulet

     
    Sources : New Yorker, Wikipedia, BBC, http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/er-pdf/er119.pdf. 

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  • Médaille de Bronze - Royaume-Uni (Birmingham)

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  • Médaille d'Argent - Autriche

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  • Médaille d'Or - Italie


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    Une vue d'artiste du parc du souvenir conçu par deux architectes new yorkais. Chaque banc comporte le nom d'une des 184 victimes de l'attentat contre le Pentagone (avec l'aimable autorisation de Buro Happold)


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    Au premier plan le Pentagone où travaillent quelque 26 000 personnes, civiles et militaires. Au fond, Washington, la capitale fédérale américaine, séparée du quartier général de la défense par le fleuve Potomac

     


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  • C'est ce jeudi qu'a eu lieu au Pentagone, dans la banlieue de Washington, aux Etats-Unis, la cérémonie d'inauguration du mémorial à la mémoire des victimes de l'attentat du 11 septembre 2001 contre le bâtiment du ministère américain de la Défense, alors que l'Amérique commémorait, en observant 4 minutes de silence, la mémoire de toutes les victimes des attentats contre les tours jumelles du World Trade Center, ceux de Pennsylvanie et du Pentagone contre lequel s'est écrasé le vol 77 d'American Airlines, à Arlington. Plus de 26 000 personnes travaillent dans ce complexe. La façade de cet immeuble de 5 étages, atteinte par l'attentat du 11 septembre 2001, venait d'être renforcée pour résister à une attaque terroriste (par du kevlar et des poutrelles d'acier).Dans le parc du souvenir, inauguré ce jeudi, figurent 184 bancs en acier de forme très fluide à la mémoire des 184 victimes de l'attentat, dont le nom est inscrit sur le côté de chaque banc, fabriqué dans une fonderie du Missouri dont la patron est Abe Yousif, un Irakien ayant fui son pays en 1997. 

    Deux jeunes

    architectes 

    Ce sont deux jeunes architectes de New York qui ont remporté le concours, Keith Kaseman et Julie Beeckman. Ce jeune couple venait de finir ses études en 2002 lorsqu'ils conçurent leur projet. Les bancs sont disposés en fonction de l'âge des victimes, de la plus jeune Dana Falkenberg 3 ans, à la plus âgée John D. Yamnicky, 71 ans. Chaque banc en titane mesure 4,25 m de long et est fixé à une tonne de ciment dont la base forme une rigole dans laquelle circule de l'eau, éclairée la nuit. Le projet a coûté 16 millions d'euros et il est financé par des dons privés ainsi que par l'association des familles des victimes.Mais New York, elle, attend toujours son mémorial. Sept ans après la catastrophe qui a fait 2 749 victimes, Ground Zero reste un trou béant de six hectares et demi.<?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"> <v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_i1025 style="WIDTH: 0.75pt; HEIGHT: 0.75pt" alt="" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.lefigaro.fr/icones/coeur-.gif" src="file:///C:/DOCUME~1/Jacoulet/LOCALS~1/Temp/msoclip1/01/clip_image001.gif"></v:imagedata></v:shape>Les autorités ont reconnu leurs embarras (divergences administratives, dépassements budgétaires) alors que l'endroit est sous le feu des projecteurs avec la visite commune de Barack Obama et de John McCain. Le mémorial consacré aux victimes, de plus de 90 pays, aura au minimum un an de retard. Le maire de New York, Michael Bloomberg, a déclaré à la veille des cérémonies du souvenir : « le monument devra être terminé au plus tard pour le 10ème anniversaire. Plus d'excuses, ni de retards ». Olivier Jacoulet


    Sources : Wikipedia, Washington Post, AP, BBC, Buro Happold.

     

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  • Par Olivier Jacoulet

     
    Il est toujours troublant de voir des soldats en uniforme replier le drapeau olympique tels des robots comme ce fut le cas lors de la cérémonie de clôture des JO d'été de Pékin. A croire que les autorités chinoises voulaient marquer symboliquement le caractère guerrier et mécanique de cette manifestation sportive censée marquer une trêve dans les conflits qui déchirent la planète.
    Tout le monde semble d'avis que, d'un point de vue organisationnel, les jeux de Pékin 2008 ont été une réussite. A telle enseigne que l'agence officielle Chine Nouvelle annonce fièrement « que 98,6% des résidents de Beijing ont qualifié les Jeux olympiques de réussis, après que le Bureau des Statistiques de Beijing eut interrogé par téléphone 3 032 habitants de Beijing et de ses banlieues ». Le sénateur de la Vienne et ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, dans une tribune au journal Le Monde, peut ainsi affirmer qu«'il faudrait être d'une extrême mauvaise foi pour nier le succès des Jeux olympiques de Pékin » (et de citer les 67 milliards de dollars investis dans les infrastructures dont 13 pour l'environnement ; le respect du cahier des charges; la circulation alternée dans la capitale; la fermeture de 300 usines pour limiter la pollution). Le quotidien algérien El Moudjahid, qualifie les jeux de « sublimes » (« forcément sublimes », a-t-on envie d'ajouter). Le Temps de Genève, parle lui de « l'inexorable triomphe de la Chine », notant prosaïquement que « les médaillés chinois ne reçoivent plus seulement en récompense un réfrigérateur ou un appartement. Pour chaque titre olympique, l'Etat débourse 25 000 euros, auxquels s'ajoutent les primes régionales ou municipales, un kilo d'or en provenance d'une fondation, plusieurs allégements fiscaux et, depuis quelques années, les largesses magnanimes de nombreux philanthropes ou élus. Au total, pour sa médaille d'or, l'haltérophile Chen Xiexia percevra 1 million d'euros ».

    Un goût amer

    En revanche la chape de plomb chinoise qui pèse sur la liberté d'expression, les emprisonnements, l'interdiction des manifestions et autres formes de contestation, perdure. A maints égards, ces jeux laissent un goût amer. Sportivement d'abord. Les JO devraient célébrer ce qu'il y a de meilleurs en l'athlète et l'universalité du sport. Réunis autour d'une même passion qui transcendent frontières et nationalismes, les sportifs succombent souvent à un patriotisme de mauvais aloi. Et que dire des médias ? Ils semblent attiser les pires instincts revanchards des spectateurs et véhiculent ce qui dans l'histoire du vingtième siècle fut à l'origine de bien des conflits : l'ethnocentrisme, c'est-à-dire la vision d'un monde centré autour de son propre pays. France 2 n'a pas échappé à la règle, tout comme de nombreux médias étrangers. Ce monde globalisant tente de résister en atomisant son regard, conformément au principe action-réaction.Politiquement ensuite. Prétendre que les JO n'ont rien à voir avec la politique, c'est se voiler la face. Le sport en général, et les JO en particulier, concernent la politique dans son acception la plus large : la gestion des acteurs de la cité, dont les sportifs (d'ailleurs certains d'entre eux prirent position, avant les jeux, sur la question du Tibet). Et, justement malgré quelques tentatives vites réprimées, le Tibet est passé à la trappe pendant les jeux, et, partant, les droits humains. Le CIO a cet égard a fait l'objet de nombreuses critiques, en raison de sa frilosité à dénoncer des abus, pour lesquels les autorités chinoises avaient promis de faire des efforts lorsqu'elles concourraient pour l'obtention des JO. Pékin a continué à manier l'appareil répressif, arguant que les changements sont progressifs. S'il y a bien des droits rapides à mettre en oeuvre, ce sont les droits civils et politiques. Mais les kleptocrates devraient alors en subir les pertes financières. La presse, relayé par « Aujourd'hui en Chine », agence « indépendante » chinoise, fait ses choux gras en annonçant que le comité pékinois qui avait condamné deux septuagénaires à de la rééducation par le travail parce qu'elles voulaient manifester, est revenu sur sa décision (Wu Dianyuan, 79 ans et Wang Xiuying, 77, avaient été condamnées à un an de rééducation par le travail pour avoir demandé la permission de manifester dans l'une des trois zones autorisées. Elles voulaient protester après avoir été expulsées sans dédommagement en 2001).
     
    Le CIO en accusation
     
    Pour Amnesty International « les autorités chinoises ont privilégié les apparences et négliger les valeurs olympiques en continuant de persécuter et punir les militants et les journalistes pendant les Jeux ». L'organisation reproche au Comité international olympique (CIO) d'avoir terni l'héritage qu'auraient pu avoir les JO en matière de droits humains en fermant les yeux sur les violations. L'organisation de défense des droits humains dresse le tableau des violations perpétrées pendant la trêve olympique par les autorités chinoises : incarcération et condamnation, y compris à des peines de « rééducation par le travail », de militants pour avoir demandé à plusieurs reprises l'autorisation de manifester dans les zones prévues à cet effet ; emprisonnement ou arrestation arbitraire de journalistes et de défenseurs des droits humains chinois ayant voulu donner des informations sur les violations dans leur pays ; refus d'autoriser des auteurs de pétitions et des militants à manifester pacifiquement dans les zones prévues pour les manifestations par le gouvernement. « Il est grand temps que le CIO mette en pratique ses valeurs essentielles de «dignité humaine» et ses principes éthiques fondamentaux et universels en plaçant les droits humains au cœur des Jeux olympiques», conclut l'Ong.
    Pendant les épreuves, une dizaine de journalistes étrangers ont été agressés ou malmenés par des policiers chinois. Pourtant, des consignes avaient été adressés aux commissariats de police. Reporters sans frontières a obtenu trois documents officiels dont un, daté du 25 juillet 2008, comprend « Quatre directives relatives à l'encadrement des journalistes étrangers ». Ce texte demandait aux forces de sécurité « de ne pas couvrir l'objectif des reporters-photographes, de ne pas endommager leur équipement, de ne pas confisquer leur carte mémoire et de ne pas enquêter sur les affaires mineures les concernant ». Ces directives officielles demandaient en revanche clairement d'enquêter sur les Chinois qui témoigneraient de leur sort auprès des médias étrangers. Mais en dépit de ces directives, RSF a recensé plusieurs cas de violence à l'égard des journalistes étrangers.
    La flamme olympique s'est éteinte. La chape de plomb s'est rabattue sur le creuset chinois. Oublié le Tibet. Oubliés les dissidents et leur famille. Les regards se tournent vers Vancouver et Londres. Les apparences sont sauves. La terre tourne. Un jour, la roue aussi tournera.
     


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  • Tal Wilkenfeld, en démonstration chez Sadowsky à Brooklyn, New York City, sa marque de basse attitrée

    (photo publiée avec l'aimable autorisation de Roger Sadowsky)

     

         La relève est assurée ! La bassiste australienne, Tal Wilkenfeld, peut se considérer comme la fille putative de Jaco Pastorius. Sur la vidéo que l'on peut voir sur le site de YouTube, la bassiste, que certains qualifient de « talent-tueuse » (tant elle en désole beaucoup par sa technicité si précoce – elle n'a que 22 ans, née à Sydney en 1986), y joue en compagnie de Jeff Beck (concert du Crossroads Guitar Festival diffusé sur la chaîne de télévision publique américain PBS en novembre 2007). L'effet est saisissant entre un Beck renaissant, comme mû par cette musicienne des antipodes, désormais installée aux Etats-Unis depuis 5 ans, dont le corps disparaît presque derrière sa basse Sadowsky (célèbre magasin de musique de Brooklyn, à New York – voir photo), sous ses monstrueux amplis EBS. Avec Vinnie Colaiuta et Jason Rebello (batterie et claviers), il faut absolument écouter Beck et Wilkenfeld interpréter "Cause We've Ended As Lovers" et "Big Block". Le court chorus de la bassiste sur le premier morceau est un hommage à Pastorius, tandis que sur le deuxième morceau elle retrouve des accents rock que Beck ponctue avec une guitare-lance missile !

    Pour la présenter, quelques clics et on trouve même sa bio sur Wikipedia ! A l'origine, elle est guitariste et puis, après avoir abandonné ses études, elle s'installe aux Etats-Unis en 2002 (d'abord à Los Angeles puis à new York City, avant de se réinstaller à Los Angeles). Un an après son arrivée sur le sol américain, elle laisse tomber la six cordes pour s'atteler à la quatre cordes un octave plus bas. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle avoue découvrir alors l'instrument qu'elle a toujours recherché, à la fois rythmique et mélodique (d'où la filiation pastorusienne). Depuis, elle a joué avec de nombreux musiciens. Outre Beck et al., citons Chick Corea, Hiram Bullock, Steve Vai, Susan Tedeschi, le groupe des Allman Brothers, Jeff Watts et Wayne Krantz.  Elle a également « boeuffé » avec Marcus Miller, Stanley Clarke et Victore Wooten chez Sadowsky à New York.

    Pour la petite histoire, lors de la retransmission du concert de Beck, certains téléspectateurs l'ont confondu avec Becky Godchaux (fille musicienne de deux anciens du Grateful Dead), voire même la fille de Beck, car son nom n'apparaissait alors nulle part (l'erreur a depuis été réparée sur le DVD du concert).

    En 2006, elle enregistre son premier album solo pour le label Waterfront, intitulé Transformation, qualifié « d'album jazz-funk fusion avec un côté contemporain décalé » (en raison de quelques passages privilégiant l'atonalité), par le critique musical australien Paul Bibby. Sur les 7 morceaux du CD, elle est accompagnée des musiciens suivants : Wayne Krantz (guitare), Keith Carlock (batterie), Geoffrey Keezer (piano) et Seamus Blake (saxophone ténor).

    Il reste à espérer que son management soit un peu plus ouvert. Nos deux tentatives pour obtenir une interview avec la bassiste ont échoué et nous attendons toujours la biographie officielle de l'artiste qu'on nous a promise.

    Olivier Jacoulet

    Sources :  www.talwilkenfeld.com ; www.pbs.org;  www.sadowsky.com; wikipedia, courriel avec management,  www.bassplayer.com/article/tal-wilkenfeld/Aug-07/30550, The Sydney Morning Herald, May 16, 2007, www.myspace.com/talwilkenfeld ; www.bassgirls.com/bg_directory_index.htm  (site de bassistes féminines)

     


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  • Face à l'inaction des états de la région, l'organisation de défense des droits humains, Amnesty International, demande dans un communiqué publié mardi 22 avril 2008 à l'ONU et aux différents gouvernements d'Afrique centrale de « prendre des mesures immédiates pour libérer » plus de 350 hommes, femmes et enfants enlevés au cours des dernières semaines par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army , LRA). Cette dernière opère généralement dans le nord de l'Ouganda mais ces enlèvements sont survenus au République centrafricaine (RCA), en République démocratique du Congo (RDC) et dans le sud du Soudan. Ces rapts surviennent alors que la LRA est en train d'ouvrir la voie en vue de la signature d'un accord de paix avec le gouvernement ougandais, visant à mettre fin à plus de 20 années de guerre civile. Selon Amnesty international, ce conflit est caractérisé par « des crimes de guerre, des enlèvements, des mutilations et des assassinats sur une grande échelle de personnes non-combattantes ».

    Selon l'ONG, basée à Londres, « comme en Ouganda, les personnes enlevées, dont des dizaines d'enfants et de femmes, risquent d'être utilisés comme des enfants soldats ou des esclaves sexuels et pourtant aucun gouvernement dans la région n'a fait le moindre geste pour tenter d'obtenir leur libération ». C'est pour cette raison qu'Amnesty International exhorte les gouvernements du « Soudan, de la RCA et de la RDC, avec l'aide de l'ONU, de joindre leurs efforts pour faire libérer immédiatement les personnes enlevées et traduire en justice les responsables de ces rapts ». Les derniers enlèvements ont eut lieu près de Obo, une ville située dans le sud-est de la RCA, à la frontière avec la RDC et le Soudan.
    Il semble que la stratégie de la LRA vise à déplacer ses opérations dans le sud de la RCA pour éviter que leurs commandants en chef ne soient arrêtés et présentés devant la Cour pénale internationale de justice de La Haye qui les accuse de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p>Olivier Jacoulet 22 avril 2008</o:p>
    Sources : communiqué de presse d'Amnesty International,  site de la CPI (http://www.icc-cpi.int)  


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