• Jean-Eric Ely est photographe et pianiste. La mort du contrebassiste Charlie Handen lui a inspiré (et expiré) le texte ci-dessous qui 'engage que lui (comme on dit dans la marine). Comme il le précise lui même: "je n'ai rien fumé". Dont acte. Olivier Jacoulet 


    Les obsèques de Charlie Haden n'auront donc pas lieu.

    En effet, comme le précise la loi Q 69 du code pénal (pénal: du vieux Grégorien. Accouplement syllabique ne faisant pas le moine des mots pénis et anal) : un cercueil doit être obligatoirement fermé pour pouvoir le mettre en terre.

    En ce qui concerne celui de Charlie, pour fermer le couvercle, c'est mission impossible car lorsque le croque-mort visse, Miles Davis. (facile! mais ça va aller en crescendo, du moins je l'espère...)

    On a tout essayé: Pat Metheny fermement le couvercle alors qu'un cousin de Charlie qui connaissait pourtant Parker l'art de la visserie, n'arrivait pas Art Farmer correctement le tout.

    Jeff aussi, s'est acharné Beck et ongles( Sam), rien n'y a fait.

    On fait alors fait appel à Sarah, qui  tente l'opération à mains nues, elle visse, presse les boulons mais toujours rien; "Sarah vos gants!" lui conseille alors Art, qui Blakey comme il pouvait les écrous avec une Prince monseigneur.Toujours pas de résultat!

    On tente aussi , pour que le cercueil ne glisse pas, de déposer en-dessous, un tissus de molle Erskine qui finit par Peter.Ca ne marche encore pas!

    Alors, Johnny Hallyday(1°) lumineuse de ressortir le corps de Charlie pour le replacer plus à plat: Brad  Meldhau en bonne position (style "en compote"), Badrena s'occupe des djembes, la tête c'est Al Loowet (2°) qui s'y Cole même si c'est lourd à Porter. Si lourd que le gentil Al Loowet cogne la tête du défunt : "Hey! la tête! Al Loowet !

    On fait encore appel à un spécialiste portant le nom prédestiné de Didier Lock'Wood (nom qui signifie en Araméen "ferme les cercueils en bois"), mais il échoue aussi.

    Son cousin Woods ( nom se terminant par un S comme vous avez pu le remarquer et qui signifie en Sanscrit  " serpent qui joue de la clarinette et du basson" car ces instruments sont en effets des boas, d'où le nom...) essaie alors de coudre le couvercle avec son fameux Phil, sans succés!

    On décida finalement de ne pas enterrer Haden, ce qui fut très décourageant pour Sydney qui Bechet sa tombe.

    De source bien informée, le trou fait par Sydney, servira "trou" de même à ériger une Haden parabolique qui captera par ses deux bouts des émissions de jazz ( cette antenne ne fonctionnera pas longtemps car comme le disait Paul Cézanne(3°): "le jazz ,deux bouts, fend"...)

    De plus, nous apprenons par une terrible indiscrétion, que le malheureux bassiste, Haden dans son amour propre, aurait été assassiné par 5 voyous (de véritables Desmond) qui l'auraient entrainé dans une rixe.

    L'inspecteur Watson dit "WA-WA" parcequ'il est gay... , mène l'enquête. Il a commenté le fait que 5 hommes se battant contre un tout seul est injuste (hein,Bridou!) et a déclaré solennellement: "TAKE FIVE seul, it's impossible! mais comptez-sur moi pour que Jarret ces malfaiteurs".

    Il paraîtrait que les auteurs de cet acte odieux et froid auraient été imprudents, laissant des traces de leur "HA DE N" un peu partout sur le lieu du crime (une boutique de glacier portant le nom ô combien prémonitoire de "ICE CRIME").

    Charlie se serait défendu et aurait lutté si violemment avec son manche qu'un témoin se serait écrié: "doucement les basses !" ( qui se traduit littéralement dans l'anglais hébraïque ancien par: "slowly les gonasses !").

    La fin, vous la connaissez: les malfaiteurs auraient eu en leur possession quatre cordes et auraient fini par étrangler le pauvre musicien, encouragé par les cris du meneur prénommé Jacky, qui hurlait dans un rythme effréné : "Terrasson-le".

    Charlie aurait ainsi laché son dernier soupir et sa dernière caisse de résonance (avec un léger glissando!), avant que les "archets" du Roi ne viennent trop tard à son secours.

    " Ha! des haines comme ch'elles-là, ch'est à vous dégoûter ! " a déclaré John Wayne qui Shorter avec son chochotement si particulier de chez le marchand des glaces (qui étaient au demeurant très bonnes...), non sans avoir fait un parallèle avec l'affaire semblable dans laquelle avait laissé des plumes le pauvre Jaco (pas le perroquet-cousin de Jeff cité plus haut avec qui il avait  des prises...) .

    Lorsque j'ai appris tout çela, j'ai ressenti un profond dégoût et des colères qui ne se discutent pas.

    Pour noyer mon chagrin je suis allé  boire cul-sec, 2 pastis dans deux verres très propres servis  par Jack Lang (excusez du peu!).

    J'ai commandé, tambour battant :" Jack, deux jaunes nets !!!"...

     

    Jean-Eric Ely (avec son aimable autorisation d'accordéoniste) 

     Notes de (musique) bas de page (mais haut de niveau)

    (1°)Jhonny Hallyday: excellent guitariste de jazz eunuque, connu pour son admirable interprétation du "penis tant scié".

    (source: magazine "le con peint d'abord")

     

    (2°) Al Loowet: Jazzman très têtu (Al Loowet s'entête), qui ruiné, connu pourtant un franc succés dans les années 80 avec sa fameuse composition autobiographique "gentil Al Loowet, je te plumerai". Il termina sa vie tragiquement, décapité dans un effroyable accident de la route qui inspira au grand chef cuisinier "Bocuse" de Zola, la grandiose recette des Al Loowet sans têtes (plat d'Zola le plus réputé, Astor d'ailleurs, car il en existe un bien plus fameux:le gâteau Barbieri ).

    (Source: Evian passe-moi le ponch)

     

    (3°)Paul Cézanne: grand compositeur de blues, de red, de green, de yellow, sur marines, portraits, paysages et natures mortes.

    A noter aussi : une grande amitié le liait à John Wayne (déja cité dans le texte ci-dessus).En effet, Cézanne l'invitait souvent à boire l'absinthe ( à tort d'ailleurs), lorsqu'un un jour John lui avoua avec son chochotement toujours si particulier:" che bois beaucoup il est vrai, mais tu dois reconnaitre que Paul, Chambers aussi beaucoup à côté"...

    (source: Les glandes baigneuses-Rocco Siffredi 1969)

     


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  • A Eguilles, après 24 heures de pluies et de vent, le soleil est revenu. Photo OJ (dr).


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  • Travailler le dimanche ? Nein Danke !, réponds en substance Michel Sapin le ministre du Travail. Soit. Mais il faudrait que le ministre sorte… le dimanche pour s’apercevoir que 30% de la population active turbine le dimanche.

    « En 2012, 32 % des actifs tous secteurs confondus travaillent le dimanche occasionnellement ou habituellement. Ils sont 41 % dans le commerce de détail. Parmi les plus concernés il y a notamment les vendeurs du commerce de détail de fleurs et les vendeurs de produits sur éventaires et marchés : plus des trois quarts d'entre eux travaillent le dimanche » : c’est l’INSEE qui l’écrit dans un document intitulé « La situation du commerce en 2012 Rapport établi pour la Commission des Comptes Commerciaux de la Nation ». 

    En 2011, ils étaient 29% d’actifs à travailler le dimanche de manière régulière ou occasionnelle, selon la DARES (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, rapport de décembre 2012).

    54% de nons salariés bossent le dimanche

    Boulanger,  médecins, forces de sécurité, services d’urgence, cadres de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, taxis, hôtesses de l’air, stewards, journalistes,… curés etc. : voilà quelques-unes des professions pour qui le travail de dimanche est fréquent.

    En ce qui concerne les non salariés, « en 2011, 1,6 million de non-salariés travaillent le dimanche, soit 54 % des personnes exerçant une activité non salariée. Parmi elles, environ la moitié travaillent de façon habituelle le dimanche (26,7 %) et la moitié de façon occasionnelle (27,6 %) », précise encore la DARES dans son rapport. Elle ajoute : « bien plus répandue que dans le salariat, l’activité dominicale des non salariés n’en est pas moins concentrée : près des deux tiers des non-salariés travaillant habituellement le dimanche exercent dans les secteurs de la boulangerie,de l’agriculture, des hôtels-cafés-restaurants, des loisirs, des transports et du commerce de détail, alors que ces activités n’occupent qu’un tiers de l’ensemble des non salariés ».

    La DARES rappelle que «le travail dominical relève d’une mesure dérogatoire au Code du travail qui vise en particulier à répondre à des besoins essentiels dans les activités de service ou à respecter les impératifs de production de certaines industries. Il concerne donc d’abord les professions qui concourent à la continuité de la vie sociale, à la permanence des services de soins, à la protection et à la sécurité des personnes et des biens. »

     

    Le principe du repos dominical

    Pays sous influence chrétienne, la France a instauré par la loi du 13 juillet 1906, le principe du repos dominical. Le code du travail « interdit de faire travailler un même salarié plus de six jours par semaine ».

    Il stipule que « le repos hebdomadaire a une durée minimale de 24 heures » et que, «dans l'intérêt des salariés, le repos hebdomadaire est donné le dimanche » (article L 3132-3).

    Olivier Jacoulet

     

    Sources : Le Figaro, INSEE, DARES, L’express


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  • La position d’Ottawa sur la question syrienne est simple dans sa complexité diplomatique.

    Le revirement de Londres après le vote du Parlement contre l’intervention britannique, l’attentisme de Washington qui se défausse sur le Congrès ont fait que Stephen Harper a préféré… changer son fusil d’épaule.

    En conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères John Baird a indiqué que les 90 millions $ versés aux Syriens, serviront en grande partie en ressources alimentaires à travers le Programme alimentaire mondial (PAM), des Nations Unies. Le fonds d’aide humanitaire doit répondre aux besoins urgents des quelque 6,8 millions de personnes, enfants et déplacés, à l’intérieur du pays. Il servira également à répondre aux besoins de près de 2 millions de réfugiés dans les pays voisins. Trousses d’hygiène, équipement pour l’hiver, amélioration des installations sanitaires et aide à fournir de l’eau potable, voilà à quoi servira notamment l’argent canadien.

    Sur la question de la coalition  internationale, et même si le Canada souhaite une « réponse ferme » aux attaques chimiques, le chef de la diplomatique canadienne a été évasif : «Nous n’avons pas pris la décision de faire partie [d'une coalition]ou ne savons pas si nous avons la capacité de faire partie de toute intervention militaire, qui, de toute façon sera limitée dans son orientation».

    Enfin, on a appris aujourd’hui que l’ONU remettra mardi prochain un rapport provisoire sur l'utilisation d'armes chimiques lors d'une attaque survenue le 21 août dernier en Syrie. Cette publication interviendra en plein milieu du débat au Congrès américain sur d'éventuelles frappes militaires.

    Olivier Jacoulet

     Sources : http://www.45enord.ca/2013/08/syrie-de-lhumanitaire-mais-a-priori-pas-du-militaire-pour-le-canada/; http://www.hebdorivenord.com/Article-de-blogue/b/24962/Harper-prepare-la-guerre-en-Syrie; site du gouvernement fédéral (http://www.international.gc.ca/international/syria-syrie.aspx?lang=fra), radio-canada

     

     


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  • Les consignes de Santé publique du Québec pour les résidents de Lac Mégantic (capture d’écran)

     

    Après un silence de plusieurs jours, la compagnie ferroviaire responsable du train qui a explosé dans la ville de Lac Mégantic, samedi 6 juillet, parle. Au micro de Radio Canada, Edward A. Burkhardt, président de Rail World, la maison-mère de Montreal, Maine and Atlantic Railway (MMA), a rejeté hier la responsabilité de l'accident, même s'il admet que ses employés ont commis des erreurs.

     « Nous avons failli cette fois, nous avons failli énormément, c'est horrible! Les morts, les sinistrés… Mais de façon globale, nos opérations respectent les normes de l'industrie », dit Edward Burkhardt.

     

    15 morts pour l’instant

    Pour sa part, la Sûreté du Québec a retrouvé 15 dépouilles dans le périmètre du secteur dévasté par l'explosion . La zone est désormais considérée comme une scène de crime. A l’occasion d’un point de presse, l'inspecteur Michel Forget a déclaré mardi, que la Sécurité du Québec avait entrepris une « enquête criminelle sans précédent ».

    La police s’attend à trouver d'autres dépouilles et des éléments de preuve qui pourraient mener à des accusations de négligence criminelle. Il a ajouté que l'enquête prendra le temps qu'il faudra et que 60 enquêteurs sont à l'oeuvre, en plus des 200 policiers sur place.

    Sur les circonstances qui ont précédé l’accident, la controverse se poursuit. Des responsables de Transports Canada, le ministère fédéral dont le rôle consiste « à élaborer des politiques et des lois modernes et pertinentes en matière de transport »,  ont indiqué mardi que même si cela est une « chose très rare », il n'est pas interdit de laisser un train avec le moteur allumé sans surveillance la nuit, sur la voie principale, comme cela a été le cas avant la tragédie de Lac-Mégantic.

    Selon les informations recueillies par le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST), le convoi pétrolier qui a déraillé après avoir dévalé la pente entre Nantes et Lac-Mégantic, n'était pas stationné sur la voie de service, qui est équipée d'un « dérailleur ». Ce qui aurait sans doute permis d’éviter l’accident.

    Pour le ministre des Transports, Denis Lebel « depuis 2007, le nombre d'accidents ferroviaires au Canada a diminué de 23 pour cent, et celui des déraillements, de 26 pour cent ».

    Toujours est-il que cet accident aura pour principale conséquence un renforcement des normes de sécurité dans le transport des matières dangereuses ou non au Canada.

     

    Pas de pollution du St-Laurent

    Le ministre de l'Environnement, Yves-François Blanchet, a survolé la rivière Chaudière, dans la région de Lac Mégantic, mardi après-midi afin de constater l'état de la situation. Il a noté qu'une fine pellicule d'hydrocarbure peut être aperçue dans certains secteurs. Selon lui, les interventions réalisées jusqu'à maintenant (pompage du diesel à la source du déversement à Lac-Mégantic, barrages sur la rivière Chaudière), sont efficaces. Pour ces raisons, le ministre ne croit pas, que le fleuve Saint-Laurent soit menacé.

    Pour sa part, la mairesse de Lac-Mégantic, Colette Roy-Laroche, a lancé mardi un appel aux touristes pour qu'ils viennent en grand nombre soutenir l'économie de sa ville. Elle a aussi déclaré que la réflexion sur la reconstruction du centre-ville incluait le changement du trajet de la voie ferrée. Elle a fait valoir que la région recèle plusieurs attraits touristiques. « Le plus beau cadeau, c'est de venir nous visiter. Si vous voulez nous rendre service, ne nous abandonnez pas », a-t-elle lancé, en précisant que la baignade dans le lac Mégantic est permise et qu'il n'y a aucun danger.

    Olivier Jacoulet

     

    Sources : Transport Canada (http://www.tc.gc.ca/) ; Radio Canada (http://www.radio-canada.ca/); Sureté du Québec (http://www.suretequebec.gouv.qc.ca/); Santé publique du Québec (http://www.inspq.qc.ca/)

     

     


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  • « Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France sera sauvée », disait Danton, figure de la Révolution française. L’audace, c’est sans doute l’une des qualités que les collectivités territoriales vont devoir développer pour intégrer les différentes réformes dans lesquelles elles évoluent et la crise financière internationale qui réduit leurs marges de manœuvres.

     Des règles contraignantes 

     « Le changement, c’est en ce moment » : on pourrait détourner le slogan de campagne de François Hollande pour définir le cadre récent dans lequel évolue la Fonction publique en France. Celle-ci « est fortement sollicitée pour répondre et s’adapter aux nouveaux besoins de notre société et à l’évolution de notre organisation administrative". C'est ce qu'indique le communiqué de presse du gouvernement sur la mission de Bernard Pêcheur. Ce dernier est chargé d'envisager l'avenir de la fonction publique. Le rapport de M. Pêcheur, qui sera remis en octobre au Premier ministre, devra déterminer « les enjeux majeurs auxquels sera confrontée la fonction publique au cours des prochaines années ». Concrètement, elle devra également s’intéresser aux modes de recrutement, de gestion et d’organisation des carrières.

    Les actions du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) s’inscrivent dans le projet national de développement (2010-2015), centré autour de 4 priorités : la réduction des inégalités d’accès à la formation ; le soutien au service public local ; le développement de nouveaux champs de coopération et d’ingénierie ; la promotion du développement durable dans la formation et la gestion de l’établissement.

     La réforme de 2010 des collectivités territoriales a pour objectif de réaliser des économies substantielles de gestion et de réduire le "mille-feuilles" territorial en France. Cette réforme tourne autour des axes suivants : rationalisation de la carte intercommunale (avec création de nouvelles structures intercommunales) ; élection au suffrage universel direct des délégués des communes; création d’un siège d’élu commun entre les départements et les régions ; reconfiguration des compétences des départements et des régions avec la possibilité de mutualiser leurs services.

    Dans un entretien à Trajectoires en octobre 2010, François Deluga, président du CNFPT, expliquait « le recentrage » du CNFPT depuis la loi de 2007, relative, notamment au droit individuel à la formation (DIF). Première conséquence, expliquait-il : « l’amputation de la fonction d’organisation des concours et de la gestion des FMPE (Fonctionnaires momentanément privés d’emploi) de catégorie A au profit des Centres de gestion ». Deuxième conséquence, la mise en œuvre des « modifications apportées à la formation, désormais répartie tout au long de la carrière », comprenant entre autres, une individualisation de la formation professionnelle. Et M. Deluga de souligner l’importance des efforts de communication en interne auprès des agents pour expliquer ces changements.

    Le sénat le soulignait dans le projet de loi de finance 2010 : « les collectivités territoriales apparaissent à la fois comme des victimes de la crise, comme les piliers de la future reprise, et comme les moteurs d'une croissance durable ». Il faisait ainsi écho au rapport de la Cour des comptes de 2009 qui soulignait que « Les collectivités locales entrent dans la crise sans qu'aient été conduites les réformes de leurs structures et de leur financement permettant une meilleure maîtrise de leurs dépenses ». 

    C’est dans ce contexte particulier qu’évoluent les collectivités territoriales. Les enjeux pour lesquels s’investissent les collectivités sont donc nombreux.

    Enjeux : entre flexibilité et imagination

    Avec la crise, les budgets se réduisent. Ceux qui sont alloués à la formation n’échappent pas à la règle.

     Concrètement, cela signifie des groupes de stagiaires plus importants rendant nécessaire le développement de stratégies pédagogiques adaptées à ces groupes. Ainsi, le suivi individualisé tend à s’effacer devant travaux, exercices ou ateliers en sous-groupes plus importants.

    C’est au formateur de s’adapter à ces nouvelles exigences. Avec 20 années d’expérience dans le domaine de la formation, nous avons su ajuster notre offre de formations.

    Plus globalement, la rapidité des échanges informationnels liée à la performance des outils de communication (Internet, Web, réseaux sociaux, téléphones portables, etc.) entraîne une réactivité plus grande de la part des services des collectivités. Les nouveaux outils permettent au citoyen d’accéder immédiatement à des sites d’informations ou des blogs qui l’informent sur l’actualité des collectivités. A la présomption d’incompétence initiale a désormais succédé "la présomption de compétences", pour reprendre l'expression du philosophie Michel Serres.

    Ni le silence radio, ni la langue de bois ne peuvent plus être utilisés par les représentants des collectivités sans risquer un sévère retour de bâton de la part des citoyens-internautes. La transparence et l’efficacité de la communication des collectivités sont devenues une nécessité et s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie de gouvernance.

    Les exemples d’efforts de communication de l’administration se sont multipliés ces dernières années. Il y a par exemple l’Open Data qui depuis 2011 propose plus de 350 000 jeux de données publiques produites par les administrations d’Etat et ses établissements publics administratifs.

    Les agents disposent désormais d’outils pour améliorer les relations avec les usagers et entretenir avec lui « une conversation citoyenne ». La charte Marianne en est un exemple. Depuis 2005, elle est généralisée à 1 650 services de l’État et vise à « faciliter l’accès des usagers dans les services, accueillir de manière attentive et courtoise, répondre de manière compréhensive et dans un délai annoncé, traiter systématiquement la réclamation, et recueillir les propositions des usagers pour améliorer la qualité du service public ».

    Mais si « nul n’est censé ignorer la loi, encore faut-il la comprendre », écrivait Eric Woerth alors Secrétaire d’état à la réforme de l’Etat.

    Il reste donc beaucoup de travail à accomplir en matière de communication et de relations entre l’administration et les citoyens-usagers.

    Le rapport Delevoye de 2011 notait une nette augmentation des affaires qui lui ont été soumises. Le médiateur voyait dans cette hausse « le signe d’un divorce entre les citoyens et les institutions, d’autant plus que la moitié des demandes pourraient, selon lui, être réglées par un simple contact avec les administrations si leur accès n’était pas devenu non plus souvent complexe et déshumanisé (informatisation, répondeurs automatiques, etc.) ». Pour le Médiateur, la confiance dans l’efficacité de l’administration et des institutions connaît un vrai déclin.

    Et de conclure : « face au renforcement des égoïsmes qu’il diagnostique, le Médiateur appelle à la restauration du sens de la responsabilité et de l’intérêt général, donc de la politique.»

    Olivier Jacoulet 

    Sources: archives personnelles, communiqué de presse gouvernemental (24/05/2013); www.defenseurdesdroits.fr; www.data.gouv.fr; Le petit décodeur (ed. Le Robert. 2004)

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  • 12 millions : tel est le nombre de visiteurs attendus cette année dans la cité phocéenne à l’occasion de Marseille-Provence 2013. Soit 2 millions de plus que le nombre de visiteurs annuels dans la capitale européenne de la culture, affirme le dossier de presse. Le but : « faire progresser la fréquentation de 20% », explique tourmag.com, magazine spécialisé dans l’activité touristique. « Non, 25% », renchérit Bertrand Colette, le responsable des Grands Chantiers de MP2013.

    Si l’on en croit Jean-François Chougnet, directeur général de MP2013, le seul week end d’ouverture a rassemblé sur le Vieux-Port « 600 000 » personnes. D’autres estimations, plus modestes, parlent d’une fréquentation entre «entre 380 000 et 400 000 visiteurs», malgré des problèmes logistique. La SNCF, n’ayant pas prévu une telle affluence, n’avait pas mis de trains  supplémentaires.

    Dans le détail, le Pavillon M aurait attiré 100 000 personnes, le J1 70 000 personnes et la Friche de la Belle de Mai 27 000, selon les estimations des médias locaux.

    Grogne chez les commerçants

    Son de cloche différent chez certains, en particulier parmi les commerçants du Vieux-Port qui craignent une baisse du chiffre d’affaire. « C’est la catastrophe ! s’exclame Jean-Paul Robert, directeur du restaurant L’Entrecôte du Port. On a observé une baisse de 30% de la fréquentation, et même jusqu’à 50% pour certains restaurateurs sur le Vieux-Port. C’est zéro, je suis très pessimiste... ».

    Les raisons sont multiples : problèmes de circulation, difficultés à se garer, verbalisation abusive, travaux, peu de touristes et beaucoup de locaux (qui ont tendance à ne pas manger dans les restaurants), les faits divers de ce début d’année et, bien sûr, le facteur météo. La fin de l’hiver et le début du printemps auront été en effet marqués par des précipitations.

     Il faudra donc faire preuve de patience. De toute évidence, les vacances de pâques et la saison estivale seront observées à la loupe par les professionnels du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration.

     Etre capitale européenne peut faire perdre de l’argent. Ainsi Patras (Grèce) et Istanbul (Turquie) ont été dans ce cas, en raison en particulier du manque d’organisation et des investissements mal adaptés.

     A l’inverse, Lille, capitale européenne de la culture en 2004, a accueilli 9 millions de visiteurs et enregistré une augmentation de 7 à 13% de son chiffre d’affaire. Même chose pour Liverpool avec une augmentation de 30% de la fréquentation en 2008.


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  • London. Victoria Station. It’s January 1976. I am 18. As I walk towards High St. Ken, wondering, « what the hell am I doing here? » (Albeit in French, as my English then was rusty to the point of non-existence), I look around to the unfamiliar landscape so different from my native Provence, the black cab driving on the « wrong side of the road », the brick housing, the single panel windows, the bobbies, the parks, the neon on so many window shops, the Tube and the coloured lines (mine will be the Yellow one for the next 6 months during my sojourn as a foreign student). Not to mention its inhabitants epitomized by an 80 year old lady, my lodger. In February, feeling really low after my French girl friend announced that she was now going out with my best friend (never leave home and a woman behind you!) Mrs Turner will tell me (and I will then learn one of my first sayings in English): « Oliver, don’t you worry, there’s many fish in the sea ». How appropriate for a frog.

    1982. June. I have left this morning the hot Provence to arrive again at Victoria Station under rather cool temperatures (ah the weather!). I head straight to Wembley Stadiums for the Rolling Stones’ concert. What a start for another stay in London. I am a French Assistant then near Greenwich. I live in Lewisham High Street in a cold, freezing 2 bedroom flat that I share with a German Lecturer. Every Sunday, I work as a jazz presenter on University College Hospital Radio. I learned everything not to do when presenting a music show. The experience will be invaluable and to this day I still cherish the Sunday trips by bus from Lewisham to North London. The adrenalin of doing a live show before going to the South Bank overlooking the river Thames for a tea and cakes with a fellow presenter.

    Same city. February again. But this time it’s 1987, more than 11 years after I first set foot on the « White Cliffs of Dover ». My English has improved. I finished my BA in English; I have lived in Kenya for a couple of years, then in Washington, DC, working as a stringer then a journalist. Now I can utter a few words in English. Rather proud of it I’d say, a feeling reinforced when I speak to a British person as he or she frequently asks: « Are you British? Your English is so perfect»… Very kind, but after two or three pints of beer, the mask falls and the frog reappears.

    An island nation

    I am walking down Kingsway, as I will do for the next 9 years, towards the BBC World Service where I will work as a producer for the French Service (the one General de Gaulle used in 1940, though his speech was never recorded and he had to come back to the beeb the following morning to record it). I will slowly melt into the « British Way of Life » including the « British Way of Journalism». Cool, distant, balanced, researched, facts, facts, facts. Which always reminds me of Dickens’s Nicholas Nickelby. How completely different from the Latin version of journalism: comments, comments, and comments. Preferably around a glass of wine for the sheer pleasure of intellectual confrontation which is so foreign to the pragmatic approach of life of the inhabitants of this island nation. Always distancing themselves in particular from Europe: there are this island and the continental Europe despite being part of the European Union. Old habits never die.

    I will meet some journalist whom I still admire. To name only a few: John Tusa, before he became head of the BBC World Service, or Anna Ford, met one summer day on the Cours Mirabeau in Aix who will kindly invite me to see the 6 pm TV newscast. I never met Nick Clarke (from the Word at One) but I listened to him almost every day. He was the quintessence of the real journo, an icon to be preserved whose savoir-faire should be passed on to the next generation with his deep voice and his carefully researched information. I also remember vividly Jeremy Paxman’s interview of Michael Howard to whom he put the same question 12 times in 1997. Truly, British TV is so different from the platitude of French programmes.

    Last but not least: the sense of humour.  Monty Pythons’ Flying Circus on the BBC (who won the Football World Cup in 1966, hmm?), Fawlty Tower with the blunderer John Cleese and his gorgon wife, « A bit of Fry and Laurie », long before Hugh became Dr House. And now for something completely different: the end.

    Olivier Jacoulet – March 2013 (projet MAPPING THE ENTENTE CORDIALE - Franco-British Council - 40ème anniversaire - Avril 13)


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  • Stéphane est décédé cette nuit. C’était un homme lumineux.

    Ce fut un homme lumineux jusqu’au bout. Il y a trois semaines, il m’a appelé pour que je vienne le voir. Il était dans son lit. Son corps était usé mais son visage était toujours aussi souriant. Il savait que la mort pouvait advenir d’un jour à l’autre (cela fait plusieurs mois qu’il nous parlait de sa mort possible) mais comme Václav Havel qu’il aimait beaucoup, il voulait jusqu’au bout « contempler le miracle de l’être. »

    Jusqu’au bout, agir pour la dignité de l’Homme et de la Femme. Un de ses plus grands regrets était de ne pas être parvenu à construire la Paix entre Israël et la Palestine. Juste avant Noël, lors d’un dîner amical, Christiane et Stéphane se demandaient encore quelle initiative on pouvait prendre pour ouvrir les yeux de ceux qui ne comprennent pas ce qui se passe en Palestine.

    Jusqu’au bout, agir pour la dignité : même allongé dans son lit, il réfléchissait à ce que nous pouvions faire ensemble pour obliger les dirigeants de notre pays à mettre en œuvre les solutions de Roosevelt 2012. Nous pensions publier bientôt un petit livre (Répondez-nous !) et dans sa dernière interview au Nouvel Observateur, la semaine dernière, à deux reprises, il met en avant Roosevelt 2012 comme un des moyens de répondre à la crise du politique. Jusqu’au bout, alors que ses forces le quittaient, il aura porté cette volonté d’agir ensemble pour la justice, pour la dignité de l’homme et de la femme dans ce qu’elle a de très concret et de très matériel.

    Mais jusqu’au bout, il aura porté aussi ce qu’il y a d’immatériel, de léger, d’inaliénable en chacune et chacun de nous : jamais un dîner ne se finissait sans que Stéphane ne récite un poème. Puis, dans le taxi, il me parlait du plaisir qu’il avait à retrouver Christiane : « J’ai beaucoup de chance d’avoir une femme aussi jeune - elle a dix ans de moins que moi - et aussi délicieuse que Christiane. »

    Je ne sais comment nous pourrons consoler Christiane mais je pense que c’est nous qui avons eu beaucoup de chance de rencontrer Stéphane. Il avait dix ans de moins que nous. Il gardait au cœur une incroyable jeunesse. Lui qui avait connu tant de moments difficiles gardait une incroyable énergie et une Joie contagieuse.

    A nous maintenant de reprendre le flambeau. En gardant la même intransigeance sur le fond et la même humanité dans le dialogue.

    Pierre Larrouturou
    Roosevelt2012.fr



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  • Jean Ely tenant une des milliers de plaques du studio Ely: la mémoire de toute une région et de l'histoire de la photographie (photo OJ)

     

    Le photographe Jean Ely, qui pendant près de 70 ans a couvert l'actualité d'Aix-en-Provence et sa région, a été inhumé ce samedi 29 décembre dans la plus stricte intimité familiale.

    « On la double ! »: cette injonction, Jean Ely, décédé le 26 décembre 2012 à la clinique de Saint-Thomas d'Aix-en-Provence, à l’âge de 84 ans, après une longue maladie, l’a prononcée des milliers de fois au cours de sa longue carrière de photographe. « On la double », disait-il avec affabilité quand il fallait faire un deuxième cliché. Grande silhouette longiligne, le visage aquilin, le cheveux frisé court, l’œil aux aguets, vêtue d’une gabardine, portant son Leïca en bandoulière : pendant plus de 70 ans il a arpenté, les rues d’Aix et de son pays. Il connaissait tout le monde et tout le monde le connaissait. Avec respect on l’appelait: « Monsieur Ely ».

    La légende veut qu’il n’ait vu que trois médecins au cours de sa longue vie : à  sa naissance, à l’armée et ses dernières années lorsque la maladie s’est déclarée.

     

    Une lignée remontant à 1888

    Il apprend le métier avec son père, Hugo, qui lui-même l’avait appris avec son propre père Henri. C’est ce dernier d’ailleurs qui ouvrit le studio Ely en 1888, appelé alors « Le comptoir photographique aixois ». Plus tard, il s’installera au passage Agard en haut du cours Mirabeau à Aix.

    Jean Ely aura participé à l’histoire de la photographie, tout comme, d’ailleurs, il aura été lui-même un des acteurs de cette histoire en noir et blanc puis en couleurs.

    Des plaques de verre au numérique (qu’il n’utilisait pas, préférant l’argentique) en passant par la pellicule, il a pris des milliers de clichés, comme ses aïeux. « 120 images par jour », déclarait, il y a quelques années, Jean-Eric Ely, le fils de Jean, qui poursuit l’œuvre photographique. Toutes ses images sont conservées précieusement et constituent l’un des fonds photographiques les plus intéressants de France.

    Outre d’avoir été au premier plan de l’histoire de la photo, le studio Ely fut également le réceptacle visuel de l’histoire tout court.

    Bien sûr, l’histoire locale avec ses acteurs politiques, ses manifestations, ses associations mais aussi l’histoire du monde: le tremblement de terre de Rognes de 1909; Winston Churchill peignant la Sainte-Victoire (cliché pris à la dérobée par Jean où on voit l’ancien Premier ministre britannique, chapeau vissé sur la tête, cigare en bouche, palette et pinceaux en mains), les cadavres des résistants pendant la deuxième guerre (dont Jean et son père firent des photos clandestinement « pas pour le scoop », dira-t-il, « mais pour constater, pour identifier ») ; le festival lyrique d’Aix (qui voit défiler chaque année les plus grands artistes de la scène internationale) ; l’avant-dernière exécution publique en France (Sarret en 1934 où il fallut ruser et « planquer » toute la nuit dans un appartement surplombant la place); les rencontres internationales (comme celle entre Sylvio Berlusconi et François Mitterrand en 1994 à l’occasion du 15ème sommet franco-italien), pour ne citer que celles qui nous viennent en mémoire.

    Il définissait ainsi une « bonne photo» : «techniquement, il faut qu’elle veuille dire quelque chose » .

    Dommage qu’on ne puisse pas doubler la vie.

    Olivier Jacoulet

    Sources : archives personnelles.


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